Portrait de Taema Cuneo Parau
Taema CUNEO • PARAU

Mon parcours


Né dans la com, à Tahiti

Issu d’un père ultramarin ayant grandit parmi les ta’ata Tahiti et d’une mère polynésienne néé Parau, de Rurutu, j’ai été initié au monde de la communication dès ma plus tendre enfance. En effet, mon paternel, Jean Cuneo, publiait le premier numéro de l’hebdomadaire Week, en 1978, l’année de ma naissance, à Papeete.
Baigné d’imagerie publicitaire, d’une part, et d’artisanat polynésien d’autre part, j’ai été rapidement mû par une passion créatrice intérieure que je n’ai cessé de développer jusqu’à aujourd’hui, au gré des opportunités.

J’ai naturellement commencé par le dessin, puis, jusque dans les années 90, j’ai appris la musique, la sculpture sur bois, la cuisine, la menuiserie, la confection artisanale… au contact de nombreux mentors. Force est de constater que l’expression artistique, tout comme l’impulsion créative, tient depuis toujours une place décisive dans la Polynésie du quotidien, bien qu’elle puisse paraître insignifiante à l’échelle mondiale. Il faut dire que nous étions très isolés. D’ailleurs, nous ne disposions que de très peu de ressources matérielles comparés à nos concitoyens métropolitains. Si nous désirions quelque chose, le plus simple était encore de le confectionner soi-même. Ceci explique cela. Ce n’est qu’aujourd’hui que le « désenclavement » commence a vraiment se faire sentir en Polynésie.

Mauruuru Internet !


1997 – Début de carrière

Tournant capital dans mon parcours, grâce au métier de mon père, j’ai la chance d’accéder aux premiers ordinateurs Macintosh arrivés à Tahiti dès 1988. Durant les années 90, j’ai pu ainsi me familiariser avec cet outillage PAO balbutiant, mais alors à la pointe du progrès.

Dès 1997, alors que je repasse mon BAC S en candidat libre, que je décroche dans la foulée, j’intègre l’équipe de graphistes du Week. J’y expérimente alors une aventure professionnalisante « extraordinaire », alors que j’ai tout juste la majorité. Étant familier du monde de la pub et de la presse, il ne me faut que quelques semaines pour intégrer l’utilisation des outils PAO et les contraintes de l’impression offset. À cette époque, j’ai commencé à utiliser quotidiennement les premières version de Photoshop et d’Illustrator, ainsi que d’autres logiciels, disparus depuis, comme Streamline. Adobe perçait tout juste sur le marché, se confrontant à Corel, tandis qu’Apple subissait la montée en puissance redoutable de Microsoft.

Je n’ai malheureusement pas conservé d’archives de mes mes travaux de ces années-là, étant jeune et submergé par un apprentissage au pas de course. Voici ce que j’ai pu archiver, principalement depuis les années 2000.


Mes domaines d’expertise

Depuis 1998

Illustration vectorielle

Brand identity

Packaging design

Design publicitaire

Parallèlement, j’intégrai une troupe de théâtre amateur, « Tanana troupe ». Une expérience de pratique d’un art de plus, qui aura un impact profondément positif sur ma personnalité jusqu’alors assez introvertie. Nous n’auront fait qu’une poignée de représentations à l’OTAC (TFTN aujourd’hui) et au musée des îles, mais l’expérience acquise me servira grandement par la suite.

Aux débuts des années 2000, alors à mon compte, je complétais mon expertise en PAO par une pratique professionnelle assidue pour de nombreux clients, dans la presse, l’édition, la pub et la musique locale.

Avide de nouveaux terrains de jeux créatifs pour assouvir ma soif d’apprentissage, je me suis alors initié à l’audiovisuel, au contact de Laurent Penacino, un ami et professionnel pluridisciplinaire alors employé par TNTV qui venait de naître. J’apprenais les bases du cadrage, de la mise en scène, du montage vidéo et de la post-prod… Nouvel apprentissage sur le tas, à grande vitesse. Je n’avais pas droit à l’erreur. Fort heureusement, j’avais acquis une grande expérience durant « ma première vie professionnelle numérique ». De plus, mes parents m’avaient enseigné à ne pas « compter mes heures » et à ne rien lâcher, ce que j’ai pratiqué toute ma vie, assurant des contrats alors même que je ne maîtrisais pas pleinement les outils, ni les contraintes de cette industrie, toute nouvelle pour moi. Au final, je me m’en suis toujours sorti haut la main. Ma passion dévorante, me poussait inlassablement vers l’avant…